Les Wampas
En ce début de 21e siècle, Sid Vicious dirige les États-Unis et manifestement, in the UK, c’est l’anarchy. Le climat se réchauffe, les pingouins transpirent, l’Amazonie est en flammes, le prix du beurre augmente et, en plus, il fond – justement à cause du réchauffement climatique. Heureusement Les Wampas vont sauver le monde ! Il fallait que quelqu’un s’en occupe. C’est eux.
Les Wampas sauvent donc le monde, mais à leur manière. Tout en restant indéboulonnablement fidèles au punk, ils ont l’intelligence de continuer à questionner leur époque et de rester « résolument modernes » (Rimbaud). Ils ont donc le bon goût de nous épargner le militantisme politique donneur de leçons ou la redite stérile des postures punk des années 80, même si Pernety s’autorise trois minutes de nostalgie.
Les Wampas osent être ce qu’ils sont et vivre ce qu’ils veulent être. C’est pourquoi ils sont punk. C’est aussi pourquoi ils sauvent le monde et sont des héros. Car comme le disait Maurice Merleau-Ponty, le chanteur des Spirit of Phénomenology : « Seul le héros vit jusqu’au bout son rapport au monde et aux hommes ».
Nana Sapritch
Phénomène incantatoire tout droit remonté des caves bordelaises.
Les 4 femmes, portées par le cynisme de leur temps, œuvrent à libérer leurs influences. En français, en anglais, les frontières sont perméables. En attendant la prochaine sortie de leur album, elles explosent leur noise sur scène.