Galen Hartley est un poète folk et absurde, d'un romantisme un brin démodé, qui a pour habitude de laisser de complexes questions politiques et personnelles occuper son esprit jusqu'à ce qu'elles deviennent des chansons. Ses textes s'enracinent dans un vocabulaire d'images, d'impression, et une logique du rêve, pour fabriquer des narrations et des méditations plus subliminales que traditionnelles.

En tant que guitariste, Galen Hartley est à quelque part à la croisée entre Mississippi John Hurt et Nick Drake. S'il reste résolument un musicien folk, ses compositions trahissent un régime assidu d'influences diverses, telles que Nina Simone, Joao Gilberto, Tom Waits, Roy Orbison et Kate Bush. Ses chansons s'incarnent dans une voix de tenor claire et imagée, et une présence simple et humble sur scène. On compare parfois ses aïgus à James Blunt - mais ça s'arrête là. Il pourrait plutôt se tenir du côté d'un Paul Simon un tantinet plus rock and roll, ou d'un Andrew Bird sans violon ni sifflotement.