On dit que nul homme n’est une île, mais pour le groupe bordelais Clipperton, tout homme est un atoll, une solitude à contempler. Le trio a pour ambition de faire de la musique comme on explore un continent : avec la certitude qu’elle recèle de nouveaux trésors. Rassemblés autour de cet imaginaire, Théo, Thomas et Vincent adoptent une approche créative originale. Dans l’isolement du studio, le trio effectue sa robinsonade musicale : il explore, oublie les codes, crée sans instrument attribué pour inventer un nouveau monde. C’est de cette liberté que proviennent leurs compositions intimes, solaires et parfois mélancoliques, où l’influence de MGMT, de Vampire Weekend ou encore de Sébastien Tellier se fait senti

Dans ce processus de création, le groupe se laisse le droit à la surprise afin de rechercher une musique qui va droit à l’essentiel. Une fausse simplicité qui cache un travail minutieux, des détails cachés et des signes qui tissent des échos entre les mélodies, les textes et les clips vidéos. Fort de cette réinvention, Clipperton écrit son histoire sur la scène bordelaise. Après les sorties de « Change », « Abyss » et « Everything is fine », les deux derniers singles « Day-Mon » et « Diary » parachèvent le premier EP signature de Clipperton, belle promesse pop poétique ancrée dans notre monde incertain.