Dans les albums précédents, ils ont vu le monde à travers des observations générales, ils ont vu la peur à travers les yeux de quelqu'un d'autre, mais c'est la première fois que FEWS portent leur regard vers l'intérieur pour se voir eux-mêmes.

Les premières graines de Glass City ont déjà été semées à la fin de l'année 2019. L'EP autoédité DOG a commencé à prendre forme, mais a laissé place à plus de matériel que prévu. Après avoir créé leur propre label, ils ont tout enregistré eux-mêmes et fait presque tout le travail, le processus d'épuration était terminé. Comme si l'on nettoyait la palette et que l'on recommençait à zéro. Le groupe a également trouvé une aide précieuse en la personne du nouveau guitariste Jacob Olson, du groupe Useless Eaters de San Francisco.

"Le but de Glass City était de rester fidèle à nous-mêmes", explique le groupe. Musicalement, cette direction a permis à FEWS d'adopter une attitude plus brute et plus punk, mais c'est surtout l'honnêteté qui transparaît tout au long de l'album. Le titre d'ouverture “Yoga Instructor”, monolithique et grinçant, est né de la volonté du chanteur Frederick Rundqvist dans son nouvel appartement de 14 mètres carrés à Malmö, où l'expérience sombre du désarroi et de l'insomnie se reflète dans les mélodies de guitares tranchantes comme des lames de rasoir. Le single “MASSOLIT”, marqué de la signature kraut punk du groupe, est tout aussi introspectif et parle d'un chaos contrôlé. Une synthèse des meilleures qualités de FEWS, poussées jusqu'à leur point de rupture.

Pale Blue Eyes est un trio optimiste composé de Lucy (batterie) et Matt Board (chant/guitare), ainsi que Aubrey Simpson (basse). Mélangeant influences post-punk, shoegaze et krautrock comme d’autres avant eux, le groupe se différencie par une synergie rare entre ses membres produisant une “légèreté naturelle qui ne peut être que le résultat d’une chimie musicale proche de la télépathie.” Le fruit de cette collaboration est un premier album très attendu, sobrement intitulé Souvenirs.

Le résultat : Pale Blue Eyes a réalisé « un premier album d'envergure et de sophistication », traitant de la mort et les moments de découragement, mais demeurant empli de grâce et d’optimisme. “Tandis que la qualité de production de Souvenirs porte une réelle profondeur de caractère, ce sont ses sections instrumentales qui ajoutent de l'authenticité, donnant à l'auditeur un aperçu des prouesses du groupe dans un cadre live.” Souvenirs, c’est donc le résultat d’une intégrité et d’une détermination à toutes épreuves, donnant toutes les raisons de penser que Pale Blue Eyes sont là pour rester : et puisque rien ne peut les arrêter, il nous tarde de voir ce que le prochain chapitre leur réserve.

Accompagné de son orchestre, Pierre Gisèle sort de sa chambre pour donner un nouveau souffle à ses chansons lo-fi et intimistes. Son dernier EP "Distorsion" est un joli recueil de poésie où les oiseaux, les diamants et le soleil sont les rois d'un quotidien souvent amer. A la croisée des Moldy Peaches, de Daniel Johnston et de Mansfield. TYA, ses mélodies enfantines touchent directement le cœur et donnent envie d'aller mieux.