







Spontané et moderne, son premier album Montagnes Russes est à son image et reflète la liberté avec laquelle il écoute, écrit et compose. Liberté qui le pousse à écouter aussi bien Booba que Justice, Stromae que Nirvana, à remixer Lil Nas X lors d’un freestyle à la radio, ou à collaborer avec les rappeurs Luv Resval et S.Pri Noir aussi bien qu’avec Cerrone, pionnier de la French Touch, qu’il a invité à coproduire avec Junior Alaprod (Damso, PLK, Koba LaD) le galvanisant On ira.
Cette façon décomplexée de voir le rap lui permet aujourd’hui de participer à la création en France d’une nouvelle pop alternative, comme le font à leur façon ses ainés : d’Orelsan à Post Malone, de Christine & The Queens à Lomepal, de Tyler The Creator à Vald.
S’éloignant des textes kaléidoscopiques de Columbine, Lujipeka s’exprime sans filtre, au plus près de ses émotions, préférant la sincérité aux effets de manche. « Je ne représente rien, mais je le représente quand même » (Eclipse) : Montagnes Russes reflète les sentiments fluctuants d’une jeunesse lucide et débrouillarde parfois tentée de tout plaquer (Pas à Ma Place) mais capable au final de trouver même au plus profond du Seum l’espoir que ‘ça va aller.’ L’humour de Lujipeka également grince autant qu’il voit juste: la preuve avec le clip de Putain d’Époque, pour lequel Luji a fait appel au spécialiste du cinéma d’horreur Olivier Afonso, qui croque à merveille la folie de ces derniers mois, à coups de zombies contemplés d’un air faussement blasé.