Dans le cadre de la programmation hors les murs du Krakatoa, Transrock et la Rock School Barbey présentent : VICTOR SOLF
Victor Solf
Depuis l’adolescence, Victor Solf, né à Düsseldorf et bilingue franco-allemand, avait décidé que sa première langue en musique devait être l'anglais. Ça serait l'arme fatale pour accomplir son immense rêve de pop puis de soul chantée, pensée et jouée sans accent. Avec The Popopopops, le duo Her puis en solo, l’anglais devint un dogme, qui étouffa toute tentative de texte en français.
Si les guitares étaient le signe distinctif du groupe Her, elles n’ont pas tout à fait disparu du nouvel album à paraître le 24 janvier 2025. Cet équilibre entre passé et futur ne sera pas le seul point passionnant de friction de l'album. Le décalage permanent entre la légèreté des mélodies et la gravité des textes – et l'inverse – constitue une autre force de l'album.
Tout peut durer et Que le cœur, révélés en éclaireurs de l'album, confirment la complexité et pourtant la simplicité de cette musique : entre mélancolie intimiste et liesse collective, ces deux chansons résument bien l'espace et le spectre illimités d'une écriture totalement affranchie. Ainsi Victor Solf s'abandonne à l'ivresse du chant comme un preacher des temps modernes. On imagine déjà les transes torrides que Ne plus jamais rentrer provoquera sur scène.
S’il chante de la soul, il est hors de question ici de se plier aux cahiers des charges immuables du genre. Tout Peut Durer s’il respecte la tradition se révèle d'une modernité insolente. Sans nostalgie, sans entrave, il jouit de son temps, de ses possibles illimités. Sans âge, il est garanti sans vintage.