ROVER
Rover a sorti en 2012 un premier disque, sorte de fulgurance électrique viscérale, drapée d’un velours où il était possible de s’oublier. Rover a donné plus de 200 concerts depuis, a traversé les frontières, croisé les peuples, les âmes.
Quand on le rencontre, on ne peut s’empêcher de voir une silhouette à la carrure colossale et aérienne. Une voix d’ange qui résonne.
“Let It Glow”, son deuxième disque oxymore, est gorgé de chansons cristallines ou rocailleuses, il parle de nouveau chapitre. Rover écrit la nuit, souvent, et enregistre sur bandes. Il a réalisé l’album lui-même, l’a enregistré dans un studio breton, Kerwax, avec des amplis aux lampes capricieuses, des instruments qui sonnent différemment selon la météo, l’heure de la journée… Analogique. “Let It Glow” est un disque non pas de son époque mais pour son époque. C’est Bowie, Lennon et tous ceux qu’on voudra bien retrouver. Rover n’est pas un usurpateur. Et mérite mieux que des étiquettes paresseuses de toute façon. Et sa musique, très vite, écrase les facilités. Est-elle pop, est-elle rock? On ne sait pas et à vrai dire, on s’en moque.