Le concert initialement prévu le 11 février 2022 de L'Impératrice au Krakatoa (Bordeaux), est reporté au jeudi 26 mai 2022 !
Les billets achetés restent valables pour cette nouvelle date ! On compte sur vous pour bien les conserver et massivement venir le 26 mai 2022 !
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L'Impératrice
Nouvel album « Tako Tsubo » le 26 mars 2021 ! 🐙💙
Écouter et commander : https://qlima.cool/TAKO-TSUBO
Un coeur qui bat très fort. Un chamboulement des sens, un trouble extrême, un burn-out émotionnel : le phénomène a un nom, Tako Tsubo (« piège à poulpe », en japonais), syndrome qui se manifeste par une déformation du coeur due à une intense émotion, négative ou positive. Et qui à ce jour n’a encore trouvé aucun remède.
Tako Tsubo est un album de rupture. De ses tournées suite à la sortie de son premier album Matahari,qui de deux Olympia complets les emmènent sur les scènes du monde entier, et qui seront stoppées net par le virus juste avant un certain Coachella Festival, L’Impératrice a certes gardé le goût de la danse, du groove posé sur une basse virtuose, des synthés vintage et des mélodies pailletées. Mais confrontée à d’autres regards elle s’est offert la liberté d’explorer d’autres territoires, de faire un pas de côté.
À l’élégance de la production vient s’ajouter une vibration solaire, venue de Californie, un souffle chaud comme les couleurs d’un crépuscule sur le Pacifique, souligné par le mix de Neal Pogue,sculpteur des sons de Outkast, Stevie Wonder ou Tyler the Creator.
S’éloignant des cadres de la chanson française, de ses refrains et de ses couplets, elle compose des titres qui se jouent des structures, osant une cassure, un rythme syncopé, à l’image de ce coeur qui, sur le beau Anomalie bleue, saute une pulsation sur deux sous le coup d’un transport amoureux.
Si Tako Tsubo marque une rupture, c’est aussi parce que le deuxième album de L’Impératrice interroge le monde dans lequel on vit, les vents contraires qui l’animent, ces normes qui n’ont fait que se flouter : celles qu’imposent les réseaux sociaux ou le succès (Tombée pour la scène) ; celles qu’il faudrait observer pour écrire une chanson (L’équilibriste) ou danser (Voodoo?).
Tako Tsubo questionne aussi cette idée qui nous imposerait d’être sans cesse heureux, parfaits, ou tout du moins de l’afficher : le superbe Submarine, intégralement réalisé par le groupe en plein confinement, sonne comme une main tendue, une célébration de la fragilité, à la croisée des chemins de Billie Eilish et de Paul McCartney.
Plus ancrée sur terre, L’Impératrice n’a pas pour autant perdu le sens de la légèreté, et réinterprète l’ancestrale Peur des filles façon thriller féministe, avec justesse et un sourire en coin.
Amour ambivalent, doutes, euphorie, chagrins et folie : autant de symptômes qui, réunis, désignent le syndrome de Tako Tsubo. Autant de courants changeants dont nous sommes les jouets, comme ce destin dont les trois Moires, divinités grecques réinventées sur la pochette par le dessinateur Ugo Bienvenu, tissent le fil. Qui laissent le coeur accidenté, submergé, (re)gonflé. Plus vivant que jamais.