KO KO MO
Ces deux-là ont une dalle à bouffer toutes les scènes du monde (déjà plus de 350 à leur actif), et une gnak à faire passer Beep-Beep et Coyote pour des grabataires cacochymes – à croire que le terme « power rock » a été créé spécialement pour eux. L'un possède, en plus du style et de la tessiture, la fougue guitaristique des grands aînés (Plant, Townshend et Page en tête), l'autre martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait, le tout produit une jubilation immédiate, viscérale, presque érotique.
Deux premiers albums, fougueux, sexy, ont imposé la griffe du duo nantais sur ressorts, duo qui n'hésite pas, sur un fonds devant beaucoup au heavy 70s et au blues psyché, à introduire des éléments electro dans ses compos, éléments qui, plutôt que de diluer le propos, ou de l'affadir, lui donne une épaisseur supplémentaire. Son troisième opus, Need Some Mo' , non content d'enfoncer le clou, opère, en un crissement de riffs, un retour aux sources pour Warren et Kevin, quelque part entre l'extravagance ébouriffante de T-Rex, l'incandescence du Zeppelin, les assauts soniques d'Hendrix, les trépidations rythmiques des White Stripes. Et démontre, si encore besoin, que non seulement le rock est capable de bien des mutations, mais qu'il contribue à conserver jeunesse (du moins dans sa tête), enthousiasme et libido. Ce qui vaut bien amour, gloire et beauté.
Mad Foxes
Mad Foxes tient à la fois du flegme de la scène post-punk anglaise et de la spontanéité du grunge de Seattle. Un propos intense & incandescent, un amour indélébile notamment porté à Slaves, All Them Witches et Shame.
Ashamed, le deuxième album du groupe, évoque des sujets qui lui sont nécessaires & intimes. Il est question de la toxicité masculine et du patriarcat sur les titres Ashamed et Gender Eraser. On cherche sa place de manière frontale sur Propeller, avec introspection sur la ballade Home. L’amour est cynique sur Crystal Glass, insurmontable sur Fear of Love. The Cheapest Friend nous démontre que l’ami sur qui compter quand on est au plus bas porte souvent le doux nom d’anxiété.
Enfin, comme une candide réponse à la noirceur, Mad Foxes se prend simplement à observer la beauté du monde autour. Sights & Patience deviennent ainsi talisman d’un album aux multiples teintes.
Suite à Desert Island Wish, premier album en 2018, le groupe sort Ashamed sur le label indépendant El Muchacho Records. L’enregistrement et le mixage sont une nouvelle fois laissés aux mains de Christophe Hogommat (Dust Lovers, Wizard Must Die, etc...).
Après avoir accompagné des groupes comme MNNQNS, Toybloid, Clavicule ou We Hate You Please Die - joué sur de nombreuses scènes de festivals & clubs en France, en Allemagne et en Belgique; le groupe revient en 2021 avec coeur et sueur.
Brace yourselves, Foxes are coming.